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lundi 24 juin 2013

SAUVER MOZART de Raphaël Jerusalmy



Lu pour vous…

Le Prix Roblès 2013 de littérature à SAUVER MOZART de Raphaël Jerusalmy


(Like it, Love it : Ce Que Je Regarde sur Facebook et sur twitter)

Le 7 juin dernier le Prix Emmanuel Roblès de littérature a été attribué à Raphaël Jerusalmy pour son livre Sauver Mozart paru l’an dernier aux éditions Acte Sud. Il s’agit d’un prix organisé par les bibliothèques de Blois-Agglopolis et remis chaque année au mois de juin depuis 1990 à l’auteur français ou francophone d’un premier roman. Véritable Prix Goncourt du premier roman, il est constitué d’un jury de lecteurs et doté d’une bourse de 5000 euros qui permet au lauréat de commencer ou de poursuivre un projet d’écriture.
Nous renvoyons les lecteurs de Cequejeregarde.com aux nombreux commentaires à la fois perspicaces et élogieux qui ont suivi la parution de Sauver Mozart pour nous limiter à quelques remarques qui donneront peut-être envie à ceux d’entre eux qui ne l’ont pas encore fait de lire cet ouvrage.
 Les membres du jury du Prix Roblès auront certainement été séduits par un travail très intéressant mené par l’auteur sur la forme littéraire. Le livre est en effet un journal intime de facture assez classique, celui d’Otto J. Steiner écrit entre le vendredi 7 juillet 1939 et le vendredi 2 août 1940. Le diariste y dévide presque simultanément et au jour le jour trois fils d’intrigue : le fil personnel d’un brillant mélomane ravagé par la solitude et la tuberculose ; le fil plus social mais mortifère et souvent  humiliant du sanatorium de Salzbourg où il est admis ; et le fil d’une histoire collective qui s’apprête à précipiter le genre humain dans l’horreur absolue. Mais ce journal, curieusement s’adresse à quelqu’un, il a un destinataire en la personne de Dieter, le propre fils d’Otto et probablement la seule personne vivante de la famille, qui a émigré en Palestine et qui sera selon les volontés du père le récipiendaire de ces pages et l’héritier de son appartement. Le diariste devient alors testateur puis épistolier dans le cadre de lettres magnifiques – écrites en italique dans le livre - et qui sont comme des ponts jetés vers l’avenir par-dessus la catastrophe imminente. Mais ce n’est pas tout : le contenu continu de certaines de ces lettres et le discontinu du journal intime sont porteurs de péripéties à proprement parler narratives – notamment la tentative d’attentat contre Hitler et la supercherie musicale de l’ultime fiestspiele – qui justifie la mention roman présente en première de couverture et qui font du diariste-testateur-épistolier… un romancier ! On l’aura remarqué, Jerusalmy utilise très habilement la palette des genres littéraires afin d’obtenir une densité et une unité réelles d’écriture.
Raphaël Jerusalmy

En outre, l’auteur met à profit la culture générale du lecteur – on dirait aujourd’hui qu’il « surfe » sur ses connaissances – pour évoquer en lui des effets d’images qui deviendront quelques mois plus tard d’atroces réalités. Ainsi, l’idée qu’il juge cocasse de constituer au sein du sanatorium un orchestre de phtisiques en pyjama tout comme l’allusion renouvelée aux trains dont le mari de sa locataire rôde les trajets vers l’est auront de sinistres applications dans le monde concentrationnaire. Par ailleurs, dès la première date et la première occurrence du mot « tuberculose », le lecteur comprend que l’auteur utilise le ressort de l’anticipation dans la gestion de l’histoire et que si l’issue tragique du personnage principal et des autres pensionnaires de l’établissement est fortement suggérée et dénuée de toute intensité dramatique, en revanche, c’est la façon dont les faits vont se succéder qui va retenir toute l’attention du lecteur. Le narrateur parvient ainsi à mettre en valeur le rôle quasi surréaliste d’officiel lors de la rencontre au sommet du Brenner d’un Otto J. Steiner  poitrinaire, souffreteux à peine extrait de son sanatorium, qui approche Ribbentrop et le conte Ciano, à qui Hitler – himself ! – remet sa casquette et qui est à deux doigts de réussir l’empoisonnement des deux dictateurs… Et de la même façon, grâce à ses immenses compétences en matière musicale et par l’intermédiaire de son ami Hans et d’un musicien complaisant, il parvient à faire entonner un vieil air juif que fredonnait son voisin de chambrée avant de mourir à un parterre de nazis incultes et ridiculisés à leur insu, sauvant ainsi Mozart et la musique à défaut d’avoir tué le führer.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit. Sauver Mozart, c’est refuser à la dictature l’appropriation et l’instrumentalisation de la beauté à des fins de politique perverse et inhumaine. Sauver Mozart c’est résister de toutes ses forces – ici déclinantes et d’autant plus pathétiques – à l’idéologie aveugle et cruelle afin de préserver vaille que vaille ce coin de bonheur et de liberté et ce gisement d’idéal qui donnent du sens aux existences et les attachent à la vie. Pour Otto J. Steiner, c’est la musique qu’il connaît et sert si bien, une musique devenue militante, combative, subversive, politique au sens noble du terme et particulièrement courageuse. Certes le geste est beau, généreux, sublime mais il relève, on en conviendra, du baroud d’honneur. L’agneau de la fable meurt sous les crocs du loup et ni La Flûte Enchantée ni La Recherche du Temps Perdu n’ont empêché l’assassinat de millions de petits Mozart. Le combat n’était pas singulier et jamais l’Art n’a constitué un rempart contre la barbarie. La solution véritable, il faut curieusement la chercher moins dans l’intérieur fictionnel de l’ouvrage que dans la réalité de l’itinéraire biographique et atypique de son auteur ou peut-être dans le reste de son œuvre qui mérite d’être découverte si elle est dotée de la grande qualité de ce premier roman.

                                                                                                                                                       Samuel Nathan
Sauver Mozart, Raphaël Jerusalmy, roman, mars 2012, Actes Sud



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mercredi 19 juin 2013

L'été arrive avec Perrier !

 



C'est l'été et l'été à TLV ne commence jamais sans un événement créé par notre célèbre artiste digitale : Judith Darmont. Celle-ci a une palette de créations digitales qui regroupent plus de 50 marques parmi les plus renommées : Van Cleef & Arpels - Boucheron - Coty - Stephane Rolland - Dior - Louis Vuitton - Salon du Prêt à Porter - Ultra Lingerie - Givenchy - L'Oreal - Vichy - Paco Rabanne - Davidoff - Mexx - Cacharel- Diesel - Schwarzkopf - Haute Coiffure Francaise - Comptoir des Cotonniers - Séphora - Lyxor - Crédit Suisse - Société Générale - Union Financière de France - Salans - Natexis - HSBC - Apple - Oracle - Microsoft - Samsung - Philips - Google - Pernod Ricard - Chivas - JB - Ballantine’s - Eristoff - Coca-Cola....
Je m'arrête là ! 
Pour en savoir plus, une adresse : http://www2.judithdarmont.com/


Judith Darmont... Pour Perrier !

Judith Darmont ne manque pas de bulles qu’elle propulse lors de l'anniversaire de Perrier, qui au passage, a déjà 150 ans (qui l'eût cru!) et qui organise à Tel Aviv une exposition digitale et photographique. Hier, lors de la soirée de lancement, il y avait une ambiance céleb et intime à la Tahana avec Miss Israël, Ivry lider, Natali Daton, et plus encore...

Ivry Lider, Perrier c'est fou !
Malkat a yoffi ou Miss Israel 2013
Ira Simonov...
Nathalie Daton

L'expo "Urban Pop Art" ou "Pop art Urbain" rend hommage au légendaire Andy Warhol. Un hangar de la Tahana expose des portraits de leaders d'opinion locaux aux côtés d'affiches publicitaires de la marque publiées au cours des 150 dernières années. Vous reconnaîtrez sur les grands panneaux sept célébrités Tel Avivit représentées en art vidéo en grandeur nature :
Shlomi Shaban, Yon Tumarkin, Ori Pfeffer, Yael Goldman, Efrat Gosh, Yuval Scharaf, Guy Pines, Doreen Attias …(photos ci-dessous copyright Judith Darmont)


Efrat Gosh
Shlomi Shaban

Doreen Attias
Ori Pfeffer, Yael Goldman
Guy Pines
Yuval Scharaf
Yon Tumarkin

L'expo est courte, faites vite ! c'est gratuit et ça commence aujourd'hui à La Tahana de Tel Aviv (hangar4) : 

Du 19 au 22 juin
Mercredi - Jeudi - 17:00-22:00
Vendredi - 10:00-18:00
Samedi - 10h00-19h00

Toutes les infos sur la page Facebook de Perrier : 
https://www.facebook.com/societeperrier.telaviv?fref=ts

 Bonne visite !




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jeudi 13 juin 2013

Julien Clerc à Tel Aviv


Vous avez grandi comme moi avec les mélodies de Julien Clerc ?  Vous avez fredonné des chansons comme : "Fais-moi une place" ou "femmes je vous aime !" Vous vous rappelez même cette publicité sur ce même air... 


Bref, vous ne pourrez pas rater le concert de Julien Clerc à Tel Aviv. Tout d'abord il s'agit d'une grande première... Mais de plus, il est accompagné de 40 musiciens à l'Opéra national de Tel Aviv et enfin il a dû résister pour venir en Israël à toutes les associations qui essayent d'empêcher les artistes internationaux de venir à Tel Aviv. Chapeau ! Et Bravo!... On ne va pas commencer un débat politique sur Ce que je regarde, mais tout simplement remarquer que si on pouvait éviter de mélanger la culture et la politique, on serait tous plus ZEN. Alors merci aux artistes qui font la part des choses.

Pour fêter cela et en l'honneur de Julien Clerc, Ce Que Je Regarde vous offre 6 places pour le concert du 7 juillet en partenariat avec Lollyprod. 3X 2 places aux lecteurs qui répondront à notre jeu quizz !

Les réponses sont à envoyer sur le profil Facebook de Ce Que Je Regarde en Message privé ou à l'adresse ci-dessous : judith@conceptstore.com

La question est la suivante : 

Quelle marque a repris la chanson " Femme je vous aime" en 1989 pour sa publicité ? 

Tirage au sort le 25 juin 2013 !

Bonne chance !
INFORMATIONS / RESERVATIONS :
WWW.LOLLYPROD.COM - OU - 03.658.59.59



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mercredi 5 juin 2013

Studio Sfog ou ma fameuse ballade à la tahanat hamerkazit qui m’a coûté une amende !





Par quoi je commence…
Par l’amende, parce qu’on s’en fout, mais à la Tahanat hamerkazit, endroit le plus défavorisé de tout TLV, ça fout les boules… Surtout que je ne comprends toujours pas comment je me les chope ces amendes mais depuis quelques temps c’est comme normal… une petite par semaine !

Bref, sinon tout ça pour vous dire qu’aujourd’hui, aller à la tahana hamerkazit de Tel Aviv, c’est EXCITING… C’est délabré, il y a plein de boutiques de chaussures de sport et de fringues moins chères, plein de coins et de recoins, un peu dangereux, beaucoup même …. C’est un challenge ! Moi ça me disait d’y aller parce qu’on m’avait parlé d’un studio d’artistes qui s’appelle STUDIO SFOG… Un studio monté par deux types hyper créatifs, hyper écologiques qui font du nouveau avec du vieux. Qui conçoivent, qui cherchent, qui ressensent (du verbe ressenser : redonner un sens) le vieux du nouveau. Gidi et Yotam sont passionnés. Leur démarche ? Ramasser tout ce qu’ils trouvent et lui donner une âme nouvelle ou un autre langage.

Gidi et Yotam, visionnaires
Cela peut être une lampe, un tableau, un meuble… Mais ils le font avec un tel acharnement que l’on comprend bien qu’ils n’ont pas dit leur dernier mot… Ces derniers mois, de nombreux journalistes internationaux les ont interviewés, de nombreuses expos les ont accueillis et ils sont intervenus dans plusieurs séminaires…

Affaire à suivre de près, Studio à recyclage imminent….

En image : 







 **ALL pictures, crédits to Adraba Ve Adraba Studio


 
 
 
 
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